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DYSPNÉE

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J’ai du mal à respirer

◗ Dyspnée : qu’est-ce que c’est que ce mot

barbare et dif f icile à prononcer ? Cela vient du

grec : «Dys», qui veut dire «pas bien, de travers»

(comme dans «dysfonctionnement») ; et «Pnée»,

qui veut dire «respirer» (comme dans «apnée»).

Pourquoi ne pas dire «essouf f lement» tout sim-

plement ? Parce qu’on peut être «essouf f lé» sans

être malade, quand on fait du sport, quand on a le

fou rire, quand on est ému, quand on éprouve du

plaisir, et donc sans inquiétude quant à la santé.

Le mot médical «dyspnée» est réservé à un es-

souf f lement traduisant l’anomalie d’une fonction

de l’organisme (appareil respiratoire, cœur, mus-

cles...), donc une menace, donc une inquiétude

sous-jacente (on pourrait dire «essouf f lement pa-

thologique»). Mais bon, si vous dites à votre mé-

decin «je suis essouf f lé», «je manque de souf f le»,

«j’ai le souf f le court», il saura de quoi vous parlez,

et fera ce qu’il faut pour comprendre ce qui se

passe.

1.1. Qu’est-ce que la dyspnée ?

◗ Normalement, on ne s’aperçoit pas que l’on

respire, même si chaque respiration implique

des mouvements (le thorax se gonf le et se dé-

gonf le, c’est un souf f let), du bruit (de l’air circule

dans des tuyaux, c’est un orgue), et de nombreux

autres évènements. Et quand on s’en aperçoit,

parce qu’on se concentre sur la respiration (par

exemple lors de pratiques psychocorporelles

comme le yoga, page 14) ou parce que l’on fait

quelque chose qui augmente normalement la res-

piration (par exemple de la course à pied), on ne

sen préoccupe pas parce quon sattend à ce que

la respiration change dans ce genre de circons

tances On va donc déf inir la dyspnée comme le

fait dune part de sapercevoir que lon respire et

dautre part den éprouver une émotion négative

On dit que la dyspnée traduit donc la percep

tion anormale et inquiétante de lactivité respi

ratoire

◗ Les personnes qui souf frent daf fections respi

ratoires peuvent employer des expressions très

variées pour décrire les sensations que provoque

leur respiration malade Jai du mal à respirer

de façon générale et un peu vague. «Je manque

d’air». «J’étouf fe». «J’ai la poitrine comprimée».

«Ma respiration se bloque». «Je n’arrive pas à faire

entrer assez d’air». «Je respire trop fort». «Je dois

faire un ef fort à chaque respiration». «Je dois me

concentrer sur ma respiration». Un vocabulaire

riche, comme pour la douleur (j’ai mal, ça pique,

ça lance, ça brûle, ça pèse, ça tord, ça fait des

décharges électriques...). Mais ce n’est pas tout :

cette description de sensations physiques va de

pair avec l’expression de modif ications émotion-

nelles qui les accompagnent : «J’ai du mal à res-

pirer, et ça m’inquiète. Ça m’angoisse. J’ai peur en

fait. Est-ce que ça va s’arrêter ? Est-ce que je vais

en mourir ?». Même les asthmatiques qui ont fait

de très nombreuses crises d’asthme ont peur à

chaque nouvel épisode. «Et puis, ça me déprime,

ce manque de souf f le, ça me frustre, ça me met

en colère». Le fait d’avoir du mal à respirer n’est

donc pas qu’une souf france physique, c’est aussi

une souf france psychologique.

◗ La dyspnée ressemble beaucoup à la dou-

leur. Certaines personnes disent même en cas

de dyspnée qu’ils ont «mal aux poumons». C’est

vrai, il y a énormément de points communs. Dans

les deux cas, il s’agit de symptômes, c’est-à-dire

de quelque chose qu’une personne exprime

et sur laquelle une autre personne ne peut pas

mettre un chif fre. L’association d’une souf france

physique et d’une souf france psychologique. La

connexion entre des organes et le cerveau. Des

circuits similaires dans ce cerveau-là.. Mais il y a

une très grosse dif férence entre la douleur et la

dyspnée, qui fait que cette dernière est considé-

rée comme pire : il est rare que la douleur, même

terrible, s’accompagne d’une angoisse de mort.

Mais quand le souf f le manque, c’est toujours le

cas. On dit que manquer d’air, étouf fer, être dysp-

néique donc est la pire des souf frances

12 La dyspnée est un symptôme qui

alerte sur des anomalies de la fonction

respiratoire

◗ Lorsque quelquun se plaint davoir du mal à

respirer cela veut dire que le cerveau a détec

té des anomalies de la fonction respiratoire La

plainte témoigne de la souf france du cerveau

face à une menace la menace de manquer doxy

gène Il peut sy associer ou non des modif ica

tions de la façon de respirer plus vite plus fort

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Prendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistantePrendre en charge la dyspnée persistante
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