déformer. Elles ne sont pas capables de rester ou-
vertes lorsque l’on «appuie dessus», c’est-à-dire
quand on comprime les poumons en souf f lant
très fort. Du côté des poumons, l’inf lammation
contribue à détruire les parois des alvéoles, qui
se fusionnent (d’où la formation de «bulles», c’est
la déf inition du terme «emphysème» que l’on en-
tend parfois), qui (?) perdent de leur élasticité, et
perdent leur capacité à faire passer de l’oxygène
vers le sang et du dioxyde de carbone vers l’air
extérieur. Toutes ces modif ications expliquent les
symptômes de la maladie.
◗ La BPCO se manifeste par l’apparition pro-
gressive, très lente, sur des années, d’une toux,
d’abord intermittente, puis de plus en plus fré-
quente jusqu’à être quotidienne. Cette toux est
«grasse», associée à des crachats. La BPCO en-
traîne aussi un essouf f lement, d’abord lors d’ef-
forts importants puis pour des ef forts modestes
puis au repos Cet essouf f lement limite les pos
sibilités dactivités professionnelles de loisirs
puis dans les formes très évoluées intimes
comme lhabillage ou la toilette La BPCO est
ainsi une cause majeure de handicap respiratoire
page61 la principale en fait
◗ Comme lasthme la BPCO est sujette à des
exacerbations page56 Ces épisodes se carac
térisent par une accentuation des symptômes
toux crachats essouf f lement Quand la maladie
est déjà avancée les exacerbations peuvent dé
boucher sur une détresse respiratoire susceptible
de menacer la vie et d’imposer hospitalisation et
assistance respiratoire. Plus la maladie est avan-
cée, plus ces épisodes sont pénibles et mettent
de temps à récupérer, plusieurs semaines parfois.
Rien à voir avec la petite «bronchite hivernale»
qui peut toucher tout un chacun.
◗ Les patients qui souf frent de BPCO se plaignent
de fatigue, d’anxiété, de dépression. L’inactivité
forcée leur fait perdre leurs muscles, ce qui rend
l’exercice encore plus pénible, avec un terrible
cercle vicieux. Enf in, la BPCO coexiste souvent
avec d’autres maladies ou facteurs de risque,
comme l’hypertension artérielle, l’insuf f isance
coronarienne (qui cause les infarctus), ou l’insuf-
f isance cardiaque.
◗ La prévention : contrairement à l’asthme, qui
est le résultat dinteractions complexes entre des
facteurs génétiques et des facteurs environne
mentaux et quil est donc dif f icile de prévenir la
BPCO peutêtre prévenue Et pour cela la me
sure la plus importante est de ne pas fumer de
ne jamais fumer
◗ Le diagnostic on doit la suspecter systémati
quement chez toute personne âgée de plus de 40
ans et qui fume depuis longtemps même sil ny a
pas de symptômes et bien sûr dautant plus quil
y en a la toux chronique les crachats lessouf
f lement les bronchites hivernales trop longues
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